Comment mesurer l'estime de soi ?
Pas tous égaux face à l'estime de soi
Mesurer l’estime de soi est un exercice auquel on devrait se livrer pour la faire grandir. Au lieu de cela je rencontre des individus qui expliquent qu’ils ont une faible estime d’eux comme un fait, une fatalité.
Avoir une bonne estime de soi ne va pas de soi sans vilain jeu de mot. Nous ne sommes pas égaux. Certains parents valorisent leur enfant ce qu’il fait, son comportement, son attitude, d’autres tentent de les faire entrer dans leur modèle idéal. Jeune, l’enfant rencontre des adultes : professeurs, coach sportif, amis qui vont croire en lui, en ses compétences ou au contraire le rabaisser. Tout cela va construire notre estime de nous même, c’est à dire notre valeur.
Arrêtons-nous quelques secondes pour bien insister sur le fait que si la reconnaissance de nos qualités joue un rôle essentiel dans cette construction, c’est avant tout les qualités de l’être (et non uniquement du savoir-faire « bravo pour cette bonne note ») qui doivent être soulignées. Pour avoir une haute estime de soi, il a fallu être reconnu dans notre savoir être, ce qui fait de chacun un être unique.
Construire l'estime de soi
La construction de son estime de soi est un travail qui dure toute la vie et qui commence dès l’enfance.
- L’émergence du soi commence à 5 ans, l’enfant ne voit que ses qualités, il se décrit de façon positive. A partir de 8 ans, le « soi » se différencie, il commence à se comparer à lui même et aux autres (résultats scolaires, apparence physique, compétitions sportives.
- C’est entre 8 et 12 ans que nait l’estime de soi. L’enfant prend conscience de ses points forts et de ses points faibles. Il est capable d’auto critique.
- Entre 12 et 15 ans : les capacités d’abstraction permettent une confrontation entre le soi réel et le soi idéal. La préoccupation de savoir ce que les autres pensent de lui est centrale. L’adolescent mesure son estime de soi.
Le besoin d'estime de soi
Si l’estime de soi peut être qualifiée de « sentiment » c’est avant tout un besoin chez l’être humain.
Le besoin d’estime de soi selon Maslow se situe dans la partie supérieure de la pyramide, c’est très exactement la 4ème partie : « le besoin d’estime de soi ». Le niveau suivant et le dernier étant le besoin d’accomplissement. Ce besoin d’estime correspond aux besoins de considération, de réputation et de reconnaissance, de gloire … de ce qu’on est par les autres ou par un groupe d’appartenance. La mesure de l’estime peut aussi être liée aux gratifications accordées à la personne.
Les 4 sentiments de l'estime de soi
- Le sentiment de sécurité : qui correspond au premier niveau de la pyramide des besoins : le sentiment de sécurité physique et psychologique.
- Le sentiment d’identité : suis-je reconnu comme un être unique par moi et les autres.
- Le sentiment d’appartenance du cercle familial ou dans le monde social (le sentiment d’appartenance à un groupe de pairs est essentiel dans la construction de l’estime de soi.
- Le sentiment de compétence : le succès engendre la motivation et permet la persévérance devant la difficulté.
Les 4 composants de l'estime de soi
Pour mieux mesurer l’estime de soi, il convient de comprendre que celle-ci se compose de plusieurs sujets (avec lesquels on la confond) et de noter chacun pour faire une moyenne. Vous allez voir, on confond bien souvent toutes ces notions.
- La confiance en soi fait partie intégrante de l’estime de soi. Elle représente notre capacité à affronter une situation. Je peux avoir confiance en moi c’est à dire sentir que j’ai les ressources nécessaires pour y arriver et avoir une faible estime de moi.
- L’acceptation de soi : savoir qui l’on est est la base. Ensuite il faut accepter sa lumière (oui ça je suis géniale, on peut compter sur moi) et son ombre (suis pas foutue de finir une tâche) et c’est OK.
- L’amour de soi : On peut s’accepter et ne pas s’aimer, la différence est de taille. Vous acceptez des collaborateurs, vous les respectez mais ils ne deviendront jamais vos amis. Vous devez vous respectez mais surtout vous aimez.
- L’image de soi : Comment je me vois. L’image de soi et l’estime de soi sont deux notions qu’on mélange, on peut avoir une belle image de soi (j’aime ce que je renvois et fais passer) et une très mauvaise estime de soi. Il s’opère alors un désalignement fort qui est une vraie souffrance.
Comment développer l'estime de soi ?
La bonne nouvelle c’est que même si notre compteur « estime de soi » n’est pas au départ bien pourvu, il peut au fil des années croître. On parle beaucoup de la baisse de l’estime de soi, moins de la croissance de l’estime de soi… Pourtant c’est possible et c’est clé, car sinon anxiété et estime de soi finissent par rimer et l’individu entre dans un cercle peu vertueux.
Booster son estime de soi
5 étapes clés pour acquérir une meilleure confiance en soi :
- Se connaitre est sans aucun doute la 1ère étape,
- S’accepter comme on est. Nous sommes un être imparfait et unique. L’acceptation de soi et estime de soi sont étroitement liées,
- S’aimer entièrement : l’ombre et la lumière,
- Se libérer de ses croyances limitantes : bien souvent elles ne nous appartiennent pas vraiment,
- Accueillir notre intuition et nos émotions qui elles savent nous dire ou rappeler nos besoins.
Le problème de l’estime de soi est présent chez une majorité d’individus à plus ou moins forte dose. Le manque d’estime de soi au travail ou dans le couple sont des sujets récurrents.
C’est pourquoi commencer par mesurer cette estime de soi, avec l’intention de la faire grandir régulièrement par des actions concrètes, semble un objectif atteignable. La théorie des petits pas semble ici, plus encore qu’ailleurs, essentielle.