Comment être toujours plus fière de soi ?
Be Long / Soyez fière de vous ! Qui le saura ?
Comment se sentir fière de soi au quotidien ?
Vaste question qu’on me pose bien souvent . Commençons simplement : C’est quoi la fierté ? et ? Dans notre société ce joli mot est teinté de valeurs négatives, dire de soi ou de quelqu’un qu’il est fière n’est jamais positif. Il est employé dans des expressions telle que « ravaler sa fierté » qui d’emblée nous explique qu’il est préférable de la cacher.
Ce mot appartient au champ lexical de l’orgueil. L’orgueil un des 7 péchés capitaux doit on le rappeler. Donc la fierté est connoté négativement dès le départ, c’est ainsi qu’on peut lire dans le dictionnaire : « se dit de quelqu’un qui se croit supérieur aux autres ». On l’oppose alors à une valeur noble celle de l’humilité.
Dès lors être fier de soi et le montrer n’est pas concevable.
Qu'est ce que la fierté ?
La fierté n'est pas le contraire de l'humilité
Pourtant la fierté n’est pas l’antonyme de l’humilité. « L’excès en toute chose est mauvais » comme j’aime à le répéter et oui l’excès de fierté conduit à la vanité et à l’orgueil ! Deux notions différentes magnifiquement résumée par Bergson : « Il y a une différence entre l’orgueil et la vanité. L’orgueil est le désir d’être au-dessus des autres, c’est l’amour solitaire de soi-même. La vanité au contraire, c’est le désir d’être approuvé par les autres. Au fond de la vanité, il y a de l’humilité; une incertitude sur soi que les éloges guérissent. »
Dans notre société où la discrétion prime, la fierté professionnelle devient vite de « l’ambition ». Ici encore horrible mot, comme si avoir envie de faire mieux, plus haut, plus dur parfois aussi était une terrible chose. Mais l’inverse, c’est à dire rester à son poste sans désir de challenge, conduit à ce fameux verbe « stagner » et fait passer l’individu au statut de « looser ». L’équilibre s’avère donc difficile et on se demande comment on peut être fière de soi dans le monde professionnel ? Vous basculez vite du coté « looser » ou du coté « ambitieux » alors même que vous ressentez de temps à autre de la fierté.
Un sentiment unique pour chacun
Elle est commune à tous et propre à chacun. Si on vous demande ce qui vous rend fière, ce n’est pas la même chose pour les uns et les autres. C’est ici que se joue le statut, le pouvoir, la famille, le bien commun etc…
Ca me fait penser à une interview géniale de Léa Salamé à Christine Lagarde. A la question : « quand vous sentez vous puissante? Elle répondait: « Quand j’arrive à faire 50 mètres sous l’eau sans respirer ». Evidemment pas du tout là où on l’attendait. On peut être fière de ce dépassement de soi plus qu’être la présidente de la banque centrale Européenne !
4 clés pour être fière de soi ?
1/ Se connaître
Pour être fière de soi, nous devons commencer par bien nous connaitre. Il nous faut regarder nos talents, c’est à dire ce que nous savons bien faire et qui ne nous demande aucune énergie : simplifier- écouter- embarquer les gens etc… Pour vous y aider, interrogez les gens qui vous connaissent bien : vos amis comme vous collaborateurs. Les autres reconnaissent beaucoup plus facilement que nous nos talents.
Observez votre histoire, ce qui la compose : les moments difficiles , comme les moments où vous avez réussi ou vécu de belles choses. cela fait partie intégrante de la personne que vous êtes. Tirez des enseignements sur cette personne unique que vous êtes, soyez fière de vous et aimer vous entièrement, vos parts d’ombre comme votre lumière
2/ Croire en soi
C’est à dire croire en ma capacité à rebondir, à avancer, à réussir, à demander de l’aide, à être écouté et entendu
C’est une condition sine qua non car l’Autre peut réduire votre fierté à rien. Qui n’a jamais rencontré un prof, un manager qui a nié ses capacités, qui s’est autorisé des phrases comme : « tu n’y arriveras pas « ; « c’est un client difficile, je ne suis pas certain que tu puisses en venir à bout » Si vous croyez en vous et en vos capacités , vous pouvez y arriver malgré les doutes des autres. Si vous ne croyez pas en vous, l’Autre vient nourrir vos propres doutes.
Croire en soi est une clé de la réussite, elle conduit à la fierté. Son absence quant à elle, conduit à un manque d’affirmation de soi . Et puis par ricochet à un manque de confiance en soi
Sans elle, pas de victoire, pas de célébration, pas d’estime de soi. Sans elle, pas de nouveaux challenges et pas d’essais
3/Agir
Etre fière de soi, c’est tenter de prouver à moi et aux autres que « je peux le faire » , que j’en suis capable. Pour pouvoir être fier de soi et entretenir cette fierté au quotidien, il nous faut agir. Nos actions, qu’elles soient une réussite ou un échec (c’est la bonne nouvelle) nourrissent notre fierté.
Combien de fois avez vous dit ou entendu « je suis fiere de moi car j’ai participé, j’ai essayé, je l’ai fait… » le résultat était moins important que le fait que vous avez prouvé à vous même et aux autres votre capacité à agir et donc à ré essayer jusqu’à ce que cela fonctionne.
C’est l’action et elle seule qui nous ancre dans la réalité, c’est l’action qui nous confronte et nous permet de prendre conscience de nos limites. Limites situées bien souvent beaucoup beaucoup plus loin qu’on ne pensait. Rappelez vous, notre mental n’est pas notre meilleur ami.
4/ Célébrez pour ancrer
Pour que cela ait existé, il faut l’ancrer. cela fait référence au processus d’association entre une réponse interne à un déclencheur externe ou interne.On utilise ce processus en PNL (programmation neuro linguistique) en hypnose et dans plusieurs thérapies. Plus simplement, il faut le fixer à l’intérieur de vous.
Quand vous avez fait une action et que vous êtes fier de vous, sentez , ressentez l’émotion à l’intérieur de vous, nommez là, « je suis fier de moi » et trouvez un geste (ex : serrer le point, sourire, ou même un visuel, l’image d’une foule dans un stade…) et faites le quand l’émotion est à son paroxysme pas quand elle est retombée. Répétez le processus.
Ainsi, la prochaine fois que vous aurez besoin de vous sentir fier, faites appel à cette image ou à ce geste vous permettra de remplacer (au moins en partie) l’émotion de la peur par celle de la fierté par exemple
Célébrer est une belle façon d’ancrer aussi, cela permet de l’intégrer dans la réalité, de confronter notre vécu au regard des autres et ainsi de décupler l’émotion.
Il n’y a pas de petite fierté, nous ne sommes pas obligés d’attendre de parler devant 500personnes pour nous sentir fier de nous.
Un exemple simple, hier j’ai passé un coup de téléphone que je devais passer depuis un long moment. Vous savez ce point sur la to do list que chaque semaine vous ré écrivez parce que cette semaine-ci vraiment vous n’avez pas pu, pas eu envie, pas réussi. Ce point je l’ai fait. J’ai ressenti de la fierté. Non pas parce que c’est un truc terrible de passer un coup de fil mais pour moi, l’administratif, expliquer, attendre… n’est pas une zone de confort. J »ai l’impression de perdre du temps ! Bref, je le fais enfin , j’obtiens mes réponses. L’émotion que j’ai ressenti alors est énorme par rapport à la petite tâche mais elle est vraie, juste et puissante
La fierté : un puissant moteur
La fierté nous fait avancer, elle nous fait même nous surpasser. Combien de gens à qui on demande pourquoi avoir fait ceci ou cela répondent « pour rendre fière mes parents », « pour me sentir fière de moi ». A quoi servent les objectifs que nous nous assignons sinon être fière de nous ?
1/ ça efface les doutes
Les doutes que nous avons tous agissent, si on prend la métaphore de la voiture, comme une pédale de frein alors que la fierté agit comme l’embrayage qui nous permet d’avancer et d’aller toujours plus loin ; l’accélérateur étant sans nul doute nos valeurs
2/ ça renforce la confiance
Il est vrai que fierté rime avec crédibilité? Dès lors qu’on doute de soi, de sa crédibilité, de sa légitimité (coucou le sentiment de l’imposteur!), le doute s’installe et la fierté s’en va, freinée dans son élan. Dès lors que je me sens fier, je crois en moi. Si je crois en moi et en mes capacités, je peux me projeter dans le futur avec la conviction profonde que l’univers fait ce qu’il faut pour moi (même si je ne peux pas m’en rendre compte sur l’instant pourri que je suis entrain de vivre) j’ai confiance en moi. La fierté n’a de cesse de venir nourrir notre estime et notre confiance en soi.
La fierté en résumé
La fierté est donc une force qu’il nous faut cultiver. En effet, elle nous pousse à agir pour un objectif, une intention toujours positive : faire bien, faire mieux , aider…
En synthèse, comment être fier de soi chaque jour, c’est mener des actions inconfortables mais positives à notre endroit, des petites comme des grandes, prendre le temps de ressentir cette fierté, l’ancrer à l’intérieur de nous pour pouvoir y accéder lors des prochains doutes, remises en question etc… et célébrez avec vos alliés ces moments